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Chers concitoyens, chers internautes.
 
Bienvenue sur le site de la municipalité de Chambeire.
Vous trouverez sur ce site, l'essentiel des informations municipales et associatives de la commune.
 
Je vous souhaite une très bonne visite.
 
Cordialement.
 
Le Maire.
Bernard SOUBEYRAND
                
                                                       

 

 

 


 

Permanence de la mairie :

Lundi de 17h00  à 19h00

Mercredi de 10h00 à 12h00 SUR RDV

Vous pouvez également nous contacter directement par ici.

 

Situation administrative :

 

Chambeire est une commune rurale du canton de Genlis qui appartient à la communauté de communes de la plaine Dijonnaise.

Elle dépend de la préfecture de la Côte-d'Or.

Au dernier recensement INSEE de 2017, elle comptait 429 habitants pour une superficie de 6,21 km².

 

 

Situation géographique :

 

Chambeire se situe à 25 Kms de Dijon, 17 Kms d'Auxonne et 40 Kms de Dôle.

La gare la plus proche se trouve à Genlis (6 Kms).

Carte et plan d'accés sur la page Contact

 

 

Les origines... :

… de notre histoire :

 

L'histoire de Chambeire est inconnue avant le début du VIè siècle où un document lève le voile sur la « terre des Tilles ».

Il s'agit d'un document de donation à l'abbaye dijonnaise de St Bénigne, par l'évêque Grégoire de Langres, de la villa de Cessey et de ses dépendances entre l'an 507 et l'an 540.

L'acte énumère 13 villages, disons des hameaux, que l'indigence des moyens de communication fixait au milieu des terres qui les nourrissaient.

Sept d'entre eux subsistent aujourd'hui : Isiadus (Izier), Rumiliacus (Remilly), Vallis (Vaux-sur-Crône), Longus Campus (Longchamp), Juvenadus (réduit à ce jour à la ferme de Joannot sur la commune de Genlis), Cernadus (disparu dans le haut Moyen Age laissant place à Tellecey vers 1250), et enfin Camberia (Chambeire).

Ce grand domaine de Cessey venait, sans nul doute, d'une ville Gallo-Romaine dont on a retrouvé les vestiges, autour de laquelle s'éparpillaient les hameaux destinés à son exploitation.

Après cet « acte de naissance » du domaine des Tilles, aux temps Mérovingiens, l'histoire de Chambeire est à peu près nulle pendant sept siècles.

… de notre voirie :

 

Les premiers témoins d'une voirie bien réglée et administrée datent, pour Chambeire, de l'époque de la Restauration. En 1816, on se préoccupe d'en régulariser le tracé et d'étudier les travaux d'art indispensables.

Pour l'entretien, la pierre vient des carrières de Binges, mais comme elles sont assez loin, on trouve plus commode d'employer le gravier de la Tille. On en faisait grosse consommation, on trouva donc avantage à faire l'acquisition d'une gravière à Cessey.

… de notre église :

 

Chambeire, commune autonome, dépendait néanmoins de Cessey pour le culte.

Elle n'avait encore que sa chapelle de secours érigée en 1777. Au moment où elle allait être vendue au titre des biens nationaux, la commune demanda qu'on lui en laissât la jouissance pour loger un instituteur.

Le concordat de 1801 ayant rétabli officiellement le culte, Chambeire se flatta d'avoir gardé sa chapelle. Toutefois, ce n'est pas avant 1828 que l'on trouve mention de réparations et d'aménagements pour la rendre à sa fonction religieuse.

 

Vingt ans ne s'étaient pas écoulés que Chambeire projetait de se doter d'une église.

La commune acheta à Pierre Gault, pour 721 Francs, un terrain fort bien situé au centre du village et demanda plans et devis à Auguste Sirodot, architecte à Dijon, le 25 avril 1846.

Les travaux furent adjugés à J.B Villemot, entrepreneur de bâtiments à Villey-sur-Tille.

Le coût global de l'étude, la construction et l'aménagement de l'église s'éleva à 55000 Francs.

Dans les fondations fut enfermée une boîte de plomb protégeant la plaque commémorative en cuivre jaune, gravée de 266 lettres.

L'église consacrée à St Bernard, et non plus à St Christophe comme la chapelle, fut bénie le 13 novembre 1849. Réception définitive en fut faite le 15 janvier 1851.

 

La fête du village étant fixée désormais au jour de St Bernard, il était normal qu'elle se déroulât devant l'église, sous la protection du saint. En 1851, le bal y était installé.

Un orchestre d'au moins trois musiciens entraînait la danse. Un jeu de quille, placé vers l'ancienne chapelle, complétait le programme.

Mais le voisinage de l'église ne suffisait pas pour enlever à la réjouissance son caractère profane. En 1875, le curé s'en inquiéta. Pour lui donner satisfaction, le maire fit transporter la fête devant l'école de filles au carrefour des chemins de Cessey et de Vaux. L'un des deux cabaretiers, installé à proximité, y trouva son compte mais le maire fut aussitôt assailli par les récriminations de l'autre cabaretier installé prés du Sully.

On ne nous a pas dit comment sa diplomatie s'en tira...

 

 

… de notre cimetière :

 

La construction de l'église impliquait l'établissement d'un cimetière.

Le conseil municipal porta d'abord son choix sur un terrain disponible prés de l'église, mais comme il était trop prés des habitations, la préfecture refusa l'autorisation.

On acheta alors un terrain de 6 ares 40, appartenant aux héritiers Barbarin, lieu-dit les Petits Sarcotots, au chemin de Cessey.

Travaux adjugés à Phal-Blandot, entrepreneur, pour 1636 Francs. Le terrain étant très aquifère, il fallut renforcer les fondations. Dépense effective : 2203,28 Francs.

Réception définitive le 10 novembre 1853.

Le mur de face était alors en retrait par rapport à la route. En 1872, on l'avança de 6 mètres en déplaçant avec soin les deux pilastres d'entrée en pierre de taille.

… de nos écoles :

 

Les écoles de Chambeire méritent qu'on en rappelle l'histoire. Elle montre comment une petite commune, avec de faibles ressources, essayait d'assurer à ses enfants une instruction élémentaire.

Au XVIIIè siècle, les rares enfants de Chambeire qui voulaient s'instruire fréquentaient l'école de Cessey à laquelle Chambeire contribuait pour un tiers.

Pendant la Révolution, l'administration municipale du canton de Binges, dont Chambeire faisait partie, établit à Cirey une école pour les trois communes de Tellecey, Chambeire et Cirey. Chambeire n'y gagnait rien, étant encore plus éloigné de Cirey que de Cessey.

 

En 1808, on rétablit donc l'union de Chambeire à Cessey pour l'école, ce qui ne résolvait toujours pas la difficulté. Une lettre du maire au préfet, en date du 22 octobre 1817, expose que sa commune est entourée de bois qu'il faut traverser sur une grande demi-lieue pour envoyer les enfants à l'école.

En temps de grandes eaux, le Crosne est infranchissable. Les grandes personnes y ont de l'eau jusqu'aux genoux et il y a péril « des mauvaises bêtes qui mangent les enfants ».

Chambeire eut donc son école à dater du 1er janvier 1819.

Le 20 décembre 1818, la commune passa contrat avec Jean-Baptiste Sirjean, demeurant à Genlis, âgé de 17 ans, aux appointements de 150 Francs par an auxquels s'ajoutait la rétribution scolaire payée par les élèves.

 

Pour héberger l'école, la commune loua d'abord une maison particulière, comportant une grande chambre pour la salle de classe et deux cabinets, c'est à dire des pièces sans cheminée, pour le logement du maître. Le mobilier scolaire se composait d'une table large d'un mètre, longue de quatre et de quatre bancs.

En 1823 on ambitionna une installation moins misérable. Caristie, ingénieur à Dijon, fournit un devis pour la construction « d'une maison communale et rectorale ». C'est aujourd'hui la maison située entre les rues de Vaux et de Cessey. Il en coûta 8126 Francs.

 

En 1840, le conseil municipal, instaurant la gratuité scolaire, accorda au maître 450 Francs par an et 12 stères de bois de chêne, à charge de chauffer l'école. La commune fournissait les livres de lecture, au total 24 pour les trois niveaux de l'apprentissage, achetait des tableaux éducatifs, des cartes de la Côte-d'Or et de la France. Pour stimuler l'ardeur des écoliers, le comité local de l'instruction publique distribuait des livres de prix.

En 1865, le budget communal comporte une indemnité à l'instituteur pour cours d'adultes.

L'instituteur était alors Denis-Léon Gairoird, dont les vieillards de Chambeire se souvenaient encore vers 1930. Installé en 1856, il avait aussitôt fait ses preuves et mérité les éloges de la municipalité pour son zèle et les succès de ses élèves. Il avait eu l'excellente idée de créer une petite chorale.

Né à Varanges, le 31 octobre 1833, fils d'un aubergiste, il se maria à Chambeire, le 4 janvier 1864, avec Célestine Cullard âgée de 16 ans.

Il fut remplacé en 1867 par Claude-François Roussel dont le souvenir n'était pas éteint non plus.

C'est alors que la commune eut le soucis de lui donner des locaux dignes de ses fonctions. En 1855, la commune acquit des héritiers Florentin, pour le prix de 6000 Francs, une maison bourgeoise de construction récente, sur un terrain de 5 ares 33, situé presque en face de l'église, dans le centre du village (notre mairie actuelle).

 

Le XVIIIè siècle ne s'était guère soucié de l'instruction des filles, dans les campagnes tout au moins. Mais quand Chambeire eut sa propre école, les filles commencèrent à la fréquenter, aussi irrégulièrement que les garçons, il est vrai : en 1834, 25 garçons et 25 filles en hiver et 8 garçons et 8 filles en été.

 

En 1843, le conseil municipal considère que l'établissement d'une école de filles serait avantageux à la commune, bien qu'il soit facultatif. Des raisons morales renforcées par la religion, faisait considérer avec défaveur le système de l'enseignement mixte. Chambeire eut donc, à partir du 1er septembre 1843, une école de filles.

La commune retint, pour l'installer, une maison particulière, au loyer de 50 Francs par an et passa contrat avec une institutrice dont le traitement resta constamment inférieur à celui de l'instituteur.

Quand l'école de garçons et la mairie furent installés dans la maison Florentin achetée en 1855, l'école de filles put s'installer dans le bâtiment de l'école de garçons, au carrefour des chemins de Vaux et de Cessey.

D'importants travaux d'aménagement intérieur et de transformation de la façade sur rue, dus à l'habile architecte Claude Phal, dit Phal-Perron (1822–1889), furent entrepris en 1873. La facade, jusqu'alors insignifiante, fut habilement rythmée par des chaînages d'angle et des pilastres portant un fronton triangulaire.

Elle n'a pas été modifiée depuis et, grâce à ces embellissements, elle est, dans Chambeire, la seule maison témoignant d'une préoccupation artistique.

Cette école se maintint jusqu'en 1882 où, Chambeire commençant à se dépeupler, son entretien devint trop onéreux. Son effectif s'était réduit à 11 filles en 1881. Le conseil municipal vota sa suppression, ce qui fut adopté par décret ministériel du 18 février 1882, sous la signature de Jules Ferry.

Le bâtiment fut vendu à un particulier le 25 juin 1882.

… de notre lavoir :

 

Le lavoir rudimentaire légué par le XVIIIè siècle n'avait même pas de couverture pour abriter les laveuses. La Révolution et l'Empire le laissèrent en l'état.

Sous la Restauration, on ambitionna une installation moins sommaire : un lavoir couvert complété par une « baignoire » pour le bétail. Le procés verbal de réception est du 22 décembre 1830.

Mais la médiocrité des ressources et des moyens techniques de l'époque rendait souvent défectueux ces travaux communaux, surtout lorsque l'on bâtissait dans des terrains humides. Dés 1861 il fallait reconstruire le lavoir et l'abreuvoir.

Cette fois on chercha à faire œuvre durable, Sirodot, l'architecte de l'église, dressa les plans pour un lavoir de 24 places complété par un réservoir, le tout assorti des travaux nécessaires pour améliorer les bassins de source. Le nouveau lavoir fut placé 50 mètres plus bas que l'ancien.

Travaux adjugés à l'entrepreneur Gouget le 11 août 1864. Réception définitive le 8 juillet 1867 pour un coût global de 13707,40 Francs.

L'édifice, bien construit, a subsisté jusqu'à nos jours et, devenu sans utilité, a été converti en salle des fêtes, témoignant qu'avec un peu d'imagination on peut toujours réussir à conserver un bâtiment désaffecté.

 

En 1875, l'accès au lavoir et à l'abreuvoir fut amélioré par la construction d'un aqueduc sur le ruisseau de la fontaine, en remplacement d'un ancien ponceau de bois.

L'alimentation en eau du village était assurée par les 4 puits de la grand rue complétés, au début du XIXè siècle, par celui du quartier des baraques. On y puisait l'eau par le système de la bascule. Tous étaient pourvus d'auges de bois.

 

Ces puits n'auraient pas suffi, en cas de sinistre, pour alimenter une pompe à incendie qui prenait l'eau dans la baignoire à bétail annexée au lavoir.

Chambeire s'était en effet doté, en 1849, d'une compagnie de sapeurs pompiers. La chapelle désaffectée depuis la construction de l'église abrita le matèriel (d'où le nom que l'on utilise encore de nos jours pour désigner l'atelier municipal, de magasin à pompe).

Les uniformes donnaient à la compagnie un certain panache auquel « le siècle des nationalismes » n'était pas insensible. Le sous-lieutenant qui la commandait prêtait le serment de fidélité au roi ou à l'empereur, selon les temps.

En 1861, la bénédiction de son drapeau fut l'occasion de réjouissances pour lesquelles la commune accorda une subvention de 53 Francs, outre la gratification ordinaire de 35 Francs par an.

C'était dignement reconnaître les mérites d'une compagnie souvent appeler à se dévouer, non seulement au pays, mais dans les villages voisins où elle allait en renfort. Moins bien équipés qu'aujourd'hui, les pompiers couraient de grands risques. En 1862, le pompier Bligny, grièvement blessé lors de l'incendie du 2 avril, ne pourra, pendant au moins trois mois, subvenir à ses charges de famille : une femme et trois enfants en bas âge. Le conseil lui vote une indemnité de 155 Francs.

Extraits de l'ouvrage de Pierre Camp sur l'histoire de Chambeire des origines à la guerre de 1870.

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